Le mal existe-t-il vraiment ?
Ou est-ce seulement une illusion, un miroir de nous-mêmes ?
Une question aussi vieille que le monde
Dans toutes les cultures, dans toutes les époques, les humains ont ressenti cette force obscure, destructrice, douloureuse : le mal.
Mais qu’est-ce que le mal, au fond ?
Est-ce une réalité autonome, une force opposée au bien ?
Ou seulement l’absence du bien, une erreur de perception, ou un nom qu’on donne à ce que l’on ne comprend pas ?
Trois visions du mal
1. Le mal comme force réelle (dualiste)
Certaines traditions (zoroastrisme, manichéisme) pensent que le monde est un champ de bataille entre deux forces égales : le Bien et le Mal.
Dans cette vision, le mal est réel, structuré, actif, presque une entité en soi.
2. Le mal comme absence de bien (Augustin, Thomas d’Aquin)
Dans la pensée chrétienne classique, le mal n’a pas d’existence propre.
« Le mal n’est pas une chose, mais un manque de chose. »
Comme l’ombre est l’absence de lumière, le mal serait l’absence de bonté, d’amour, d’harmonie.
3. Le mal comme construction humaine (Nietzsche, Freud, Jung)
Certains philosophes et psychologues voient le mal comme une projection de nos peurs, de nos pulsions refoulées, de nos blessures non guéries.
Le “mal” serait en nous, et nous le nommons “extérieur” pour ne pas le regarder en face.
Le mal moral et le mal naturel
- Mal moral : cruauté, violence, trahison, haine — il engage la responsabilité humaine.
- Mal naturel : maladies, catastrophes, mort — il questionne le sens du monde.
Pourquoi un tremblement de terre tue-t-il des innocents ? Pourquoi un enfant meurt-il sans raison ?
Ce sont les formes de mal les plus troublantes, car elles échappent à toute logique morale.
Mais alors… le mal existe-t-il vraiment ?
Peut-être que la vraie question est :
Existe-t-il sans nous ?
Est-il une entité indépendante, ou notre perception subjective d’un désordre, d’un non-sens, d’un manque d’amour ?
Une invitation à la conscience
Peut-être que le mal n’est pas là pour être compris, mais pour être transcendé.
Il peut être :
- une épreuve,
- une alerte,
- un miroir,
- un appel à se transformer.
Comme le disait Jung :
« Celui qui ne fait pas face à son ombre la projette sur le monde. »
En résumé
Le mal est peut-être moins une force extérieure
qu’un reflet de ce que nous refusons de guérir en nous.
Il existe, oui — mais sa forme dépend de notre regard.
Et toi ?
Crois-tu que le mal existe ?
Est-il dehors, dedans, ou entre les deux ?
Est-ce une épreuve à fuir, ou une énigme à accueillir ?
Ici, tu peux questionner sans juger.
Car comprendre le mal, c’est peut-être déjà… commencer à le désarmer.