Pourquoi Dieu permet-il le mal ?
Un mystère au cœur de la foi, de la douleur… et de la liberté.
Le scandale de la souffrance
Si Dieu est tout-puissant, plein d’amour, infiniment bon, alors…
Pourquoi la guerre ? Pourquoi la maladie ? Pourquoi la cruauté, les injustices, les enfants qui meurent, les innocents qui souffrent ?
Cette question n’est pas nouvelle.
Elle traverse les siècles comme un cri, une révolte, une prière qui reste parfois sans réponse.
Trois grandes approches dans la tradition spirituelle
1. Le mystère de la liberté humaine
Dieu aurait donné à l’humanité un véritable libre arbitre.
Or qui dit liberté, dit possibilité de choisir le mal.
Sans liberté, l’amour ne serait pas amour.
Mais avec la liberté, surgit le risque : celui de blesser, de trahir, de détruire.
Dans cette vision, Dieu ne veut pas le mal, mais accepte le risque du mal pour que le bien soit authentique.
2. L’épreuve qui purifie
D’autres traditions disent que le mal (ou la souffrance) peut être un passage, une purification, un chemin d’évolution intérieure.
Ce n’est pas Dieu qui provoque le mal, mais il peut en tirer un bien,
comme une perle naît du frottement douloureux dans l’huître.
Certains saints disent même avoir rencontré Dieu dans leur nuit la plus noire.
3. Le silence de Dieu
Parfois, aucune réponse ne suffit.
Job, dans la Bible, crie à Dieu au milieu de son malheur, et Dieu ne lui donne pas d’explication rationnelle.
Il répond par sa présence, par le vertige de l’infini.
Peut-être que le mal n’est pas fait pour être compris, mais pour être traversé, accompagné, transformé.
Et si le problème, c’était notre image de Dieu ?
Peut-être qu’on projette sur Dieu nos attentes humaines :
- qu’il empêche la douleur,
- qu’il contrôle tout,
- qu’il nous protège de tout.
Mais si Dieu n’était pas un “sauveur magique”, mais un compagnon silencieux, une lumière discrète, une force cachée dans l’amour, même au milieu des ruines ?
En résumé
Dieu ne veut peut-être pas le mal.
Mais il le supporte avec nous, sans fuir,
et ouvre, parfois, une lumière là où il ne restait que l’ombre.
Et toi ?
Comment vis-tu cette question ?
Te sens-tu trahi(e) par Dieu face au mal ?
Ou porté(e) par une force mystérieuse, même dans l’épreuve ?
Ici, tu peux questionner sans peur.
Car même la douleur peut être un point de départ vers une profondeur nouvelle.