À ceux qui traversent, et à ceux qui ferment les yeux
Ils viennent de loin,
les poches vides mais le cœur rempli de courage.
Ils laissent derrière eux la guerre, la faim, la peur,
et marchent vers un pays qu’ils ne connaissent pas,
espérant un toit, un regard, une main tendue.
On les appelle “migrants”, “réfugiés”, parfois même “problèmes”,
mais ce sont des mères, des enfants, des hommes brisés,
des frères et sœurs d’humanité.
Et nous, dans nos pays dits “civilisés”,
sommes-nous encore capables de les voir ?
De les accueillir non pas comme une charge,
mais comme des visages aimés,
comme Jésus en personne qui frappe à notre porte ?
Car chaque refus, chaque mur, chaque silence,
est un morceau de notre propre dignité qui s’effondre.
Et chaque geste d’accueil, chaque mot doux,
chaque assiette partagée,
est une lumière dans ce monde qui a si souvent peur.
Dieu ne demande pas combien nous avons protégé notre confort,
mais combien nous avons aimé.
Et ceux qui tendent la main aux oubliés,
ce sont eux les bâtisseurs du vrai Royaume.