Accepter ou Changer le Monde ?
Trouver la paix entre résignation et action
Une tension naturelle
Face à l’injustice, la souffrance, le chaos ou l’imperfection du monde,
deux attitudes surgissent souvent :
- Accepter ce qui est : pour ne pas s’épuiser, pour rester en paix.
- Changer ce qui ne va pas : par indignation, compassion ou espérance.
Mais alors, faut-il se résigner ou se révolter ?
S’adapter ou agir ?
Accepter : ce n’est pas renoncer
Accepter, ce n’est pas dire que tout est bien.
C’est reconnaître la réalité telle qu’elle est aujourd’hui, avec lucidité, sans fuir.
C’est accueillir ses limites, celles des autres, du monde, sans haine ni illusion.
L’acceptation profonde est une forme de paix intérieure.
Elle permet d’agir sans colère aveugle, et d’aimer sans condition de résultat.
Changer : un appel à se lever
Changer le monde, c’est refuser l’injustice,
travailler pour plus de dignité, de vérité, de beauté.
C’est honorer notre part de responsabilité dans ce que le monde devient.
Jésus n’a jamais accepté le mal comme une fatalité :
il a dénoncé, guéri, relevé, enseigné, agi.
Et pourtant, il a aussi accepté la croix…
Non comme une défaite, mais comme le chemin d’un amour plus grand.
Le vrai équilibre : accueillir pour mieux transformer
Il ne s’agit donc pas de choisir entre :
- accepter passivement,
ou - changer violemment.
Mais d’accueillir ce qui est avec vérité,
pour transformer ce qui peut l’être avec espérance et humilité.
« Seigneur, donne-moi la sérénité d’accepter ce que je ne peux changer,
le courage de changer ce que je peux,
et la sagesse d’en connaître la différence. »
Concrètement, comment faire ?
Commencer par se changer soi-même : le cœur, les pensées, les intentions.
Être témoin de lumière dans ce qui semble sombre,
S’engager là où l’on peut porter du fruit,
Prier pour ne pas perdre courage,
Faire confiance à ce qui nous dépasse.
En résumé
Il y a un temps pour accepter avec paix,
et un temps pour changer avec force.
L’un ne va pas sans l’autre.
Le monde ne changera pas sans amour…
et l’amour ne sera pas vrai s’il ne regarde pas le monde tel qu’il est.