Qu’est-ce que la compassion ?
Voir la souffrance de l’autre… et vouloir y répondre
Définition simple
La compassion, c’est la capacité à :
- Ressentir la douleur d’autrui,
- Se laisser toucher sincèrement,
- Et avoir le désir d’aider, de soulager, de consoler.
Le mot vient du latin « compati », qui signifie :
« souffrir avec ».
Autrement dit, la compassion ne juge pas, ne fuit pas, ne regarde pas de loin. Elle s’approche, écoute, accompagne.
Compassion ≠ Pitié
Attention :
- La pitié regarde de haut, parfois avec mépris.
- La compassion regarde de cœur à cœur.
La compassion ne dit pas : « Le pauvre… »
Elle dit : « Je suis avec toi. »
Pourquoi la compassion est si précieuse
Elle crée du lien
Dans un monde blessé, rapide, dur, la compassion est un pont :
Un pont entre les êtres humains.
Un geste qui dit : « Tu n’es pas seul. »
Elle guérit
Parfois, on ne peut pas enlever la douleur de quelqu’un.
Mais on peut l’alléger par une présence vraie, un silence plein d’amour, une main tendue.
Elle transforme celui qui la pratique
Quand on devient compatissant, on devient plus humain, plus doux, plus fort intérieurement.
En spiritualité chrétienne
Jésus est l’exemple parfait de la compassion :
Il pleure avec ceux qui pleurent,
Il guérit les malades,
Il va vers les exclus,
Il donne sa vie par amour.
« Voyant la foule, Jésus fut saisi de compassion. » — (Matthieu 9:36)
La compassion chrétienne ne reste jamais passive :
Elle devient service, pardon, prière, action.
Dans d’autres traditions spirituelles
Bouddhisme : la compassion est au cœur du chemin spirituel, comme un art de vivre en paix avec toute forme de vie.
Islam : un des Noms de Dieu est Ar-Rahmân — Le Tout Compatissant.
Hindouisme, judaïsme, sagesse universelle : la compassion est toujours un reflet du divin dans le cœur humain.
En résumé
La compassion, c’est aimer l’autre dans sa vulnérabilité,
sans fuir, sans juger, sans dominer.
C’est une force douce,
un langage silencieux du cœur,
une lumière dans l’obscurité.