Qu’est-ce que le paradis ?
Un voyage à travers les croyances, les symboles et les espoirs humains
Le paradis est un concept universel qui traverse les religions, les mythologies et les philosophies depuis des millénaires. Qu’il soit décrit comme un jardin de délices, un lieu de paix éternelle ou un état de conscience élevée, il incarne toujours une aspiration : celle d’un bonheur parfait, souvent après la mort.
Origine du mot
Le mot « paradis » vient du persan ancien pairi-daēza, qui signifie « enclos » ou « jardin clos ». Il a été adopté par le grec ancien (paradeisos) puis le latin (paradisus), souvent associé à l’idée d’un jardin céleste.
Le paradis dans les grandes religions
Christianisme
Le paradis est vu comme la demeure de Dieu et le lieu de récompense éternelle pour les justes après la mort. Il est parfois confondu avec le « Ciel », lieu de vie éternelle auprès de Dieu, dans la lumière, l’amour et la paix.
Jésus dit au larron : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23:43)
Islam
Le paradis (Jannah) est un jardin luxuriant décrit en détail dans le Coran. Il est réservé aux croyants pieux et justes. C’est un lieu de plaisir, de paix, d’amour et de proximité avec Dieu. Il comprend plusieurs niveaux, selon le mérite spirituel de chacun.
Judaïsme
Le concept est plus discret. Il existe l’idée du Gan Eden (jardin d’Éden céleste), un lieu de repos pour les âmes des justes. Mais le judaïsme se concentre souvent davantage sur la vie terrestre et la justice ici et maintenant.
Hindouisme & Bouddhisme
On parle moins de « paradis » éternel. Il existe des mondes célestes temporaires, mais le but ultime est la libération (moksha ou nirvāna) : sortir du cycle des réincarnations pour atteindre un état de paix pure, au-delà de tout désir.
Paradis, mais pour qui ?
Toutes les traditions posent la question de la justice : qui mérite le paradis ? Selon les croyances, cela peut dépendre :
- De la foi
- Des actions (karma, œuvres, justice)
- Du pardon divin
- Ou d’une combinaison de tout cela
En résumé
Le paradis est autant un lieu qu’une idée. Il reflète le rêve humain d’un monde parfait, où le mal n’existe plus, où les âmes trouvent enfin repos. Qu’on y croie littéralement ou qu’on l’envisage comme une métaphore, il révèle un besoin fondamental : espérer un au-delà meilleur ou une transformation de ce monde.